1)Qu'est-ce que le marché obligataire ?
2) Fonctionnement
3) Obligations d'Etat et d'entreprises
4) Connaître les différents types d'obligations
Qu'est-ce que le marché obligataire ?
Tout comme les particuliers, les entreprises et les Etats peuvent réaliser des emprunts pour financer leurs investissements et peuvent ainsi avoir recours aux marchés de capitaux. Ils doivent alors se rendre sur le marché obligataire, compartiment du marché boursier où s'échangent les obligations. Ces dernières correspondent à des titres de créance à moyen et long terme. Elles peuvent être émises par des entreprises privées, des Etats ou des collectivités locales.
Comme sur le marché actions, on distingue le marche primaire sur lequel de nouveau titres sont émis et le marché secondaire où les créances - les obligations d'occasion - s'échangent ensuite.
2) Fonctionnement
En échange du crédit octroyé, l'émetteur s'engage auprès du créancier à lui rembourser le capital à échéance et à lui verser un intérêt (appelé « coupon ») durant toute la période de l'emprunt. Dans le jargon, le prêteur est appelé créancier et l'emprunteur l'émetteur.
Les obligations sont des titres de dette, alors que les actions sont des titres de propriété. Lorsqu'un investisseur achète des actions, il devient associé au capital, dispose d'un droit de vote et reçoit une partie des bénéfices de l'entreprise. En achetant une obligation, un investisseur devient uniquement créancier.
L'avantage d'être créancier réside dans le fait d'être prioritaire par rapport aux actionnaires. Cela signifie qu'en cas de faillite, le porteur d'obligation sera remboursé avant l'actionnaire. Par ailleurs, si le contrat de l'emprunt prévoit le paiement de coupons, celui-ci devient un engagement contractuel à la différence du dividende qui est discrétionnaire. Cela veut dire qu'une entreprise a le droit de ne pas payer de dividendes, ce qui n'est pas le cas généralement pour le coupon, sinon on parle alors de défaut.
3) Obligations d'Etat (ou dites souveraines) et d'entreprises
Pour lever des fonds nécessaires à leur fonctionnement, les Etats émettent des obligations sur les marchés financiers. Celles émises par l'Etat français sont appelées OAT. Elles peuvent offrir un rendement à taux fixe ou à taux variable. L'Etat s'engage à payer des intérêts aux détenteurs de l'obligation et à rembourser la valeur nominale (le montant prêté) de cette dernière à une date fixée à l'avance. Les obligations sont négociables. Ainsi, les investisseurs peuvent souscrire une obligation d'Etat lors de son émission (marché primaire) ou l'acheter plus tard (marché secondaire). Tous les Etats émetteurs de dette sont évalués par les agences de notation.
Tout comme les Etats, les entreprises peuvent émettre des obligations pour se financer. Elles sont classées en deux catégories, les obligations dites « investment grade » qui regroupent les entreprises présentant un faible risque de crédit, et les obligations à haut rendement (ou « high yield ») qui regroupent le sociétés dont la dette a été classée en catégorie spéculative. Le risque de défaut est lui aussi évalué par les agences de notation. Ces dernières ont la responsabilité de juger du niveau de risque d'une obligation.
3) Perpétuelles, à taux fixe, indexées à l'inflation… : connaître les différents types d'obligations
Les obligations à taux fixes sont les plus répandues. Elles donnent droit à un intérêt dont le montant reste identique à travers le temps. Le cours des obligations à taux fixe évolue en sens inverse des taux d'intérêt du marché obligataire. Si les taux proposés par les nouvelles obligations émises en Bourse sont plus élevés, le prix des anciennes s'ajuste pour refléter les nouvelles conditions de financement de l'émetteur.
Les obligations à taux variable versent des intérêts qui évoluent en fonction des mouvements de la courbe des taux : en cas de hausse, l'intérêt devient plus élevé. Les obligations à taux variable offrent une rémunération évoluant en fonction des taux pratiqués sur le marché. Ainsi, l'émetteur de l'obligation doit choisir une référence (par exemple, le taux moyen du marché obligataire) sur laquelle il indexe le taux de l'obligation.
Les obligations à coupon zéro ne versent pas de coupon, comme leur nom l'indique
Les obligations indexées à l'inflation (inflation-linked) versent un intérêt qui augmente ou diminue en fonction de l'évolution de l'inflation
Les obligations convertibles peuvent être converties en actions sous conditions
Les obligations perpétuelles n'ont pas de date d'échéance mais disposent souvent de clauses de rachat anticipées
Les obligations seniors bénéficient d'un remboursement prioritaire en cas de faillite
Les obligations subordonnées ont un rang de remboursement inférieur aux obligations seniors
EN SAVOIR PLUS :
Obligations : les principes de base
Comment évolue le cours d'une obligation
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